Miroslav Novák, Le Printemps de Prague, 1968. Une révolution interrompue ?
Le Printemps de Prague de 1968 met un terme à une époque où une réforme du communisme paraissait encore possible à certains. Cet événement a marqué non seulement l’histoire des peuples tchèque et slovaque, l’histoire des pays communistes et du mouvement communiste mondial mais, de manière plus générale, l‘opposition entre l’Est et l’Ouest qui a dominé le « court XXe siècle ». Cet événement n’est pas un simple « accident de parcours » sur le chemin de la « détente », comme l’ont proclamé à l’époque quelques responsables politiques et diplomatiques occidentaux. Comme l’a constaté à juste titre l’historien français Antoine Marès, on peut même considérer la Tchécoslovaquie comme un « sismographe de l’Europe au XXe siècle ».
Pour résumer ce qui se passa entre janvier et août 1968 en Tchécoslovaquie, ce livre prend en compte trois niveaux d’analyse différents : d’abord celui des instances dirigeantes du parti communiste et de l’État tchécoslovaques ; ensuite celui des écrivains, des journalistes et des philosophes, c’est-à-dire des véritables promoteurs des changements, assez rapidement rejoints par la population, y compris par les ouvriers ; enfin celui de l’Union soviétique et de ses quatre satellites du Pacte de Varsovie qui se rendirent maîtres de la situation et « rétablirent l’ordre » (Milan Šimečka) à l’aide de leurs armées.
L’auteur
Miroslav Novák a enseigné de 1990 à 2014 à l’Université Charles de Prague, où il est devenu le premier Professeur ordinaire de science politique. Actuellement, il est Professeur à l’Academia rerum civilium à Kutná Hora (CZ). Parmi ses nombreuses publications en langue française, on peut mentionner Du Printemps de Prague au Printemps de Moscou (Genève, Georg, coll. Lug, 1990). Plus récemment, il a fait paraître dans la Revue française de science politique (3/2015) un article intitulé « Systèmes partisans compétitifs : quelle divergence entre Duverger et Sartori ? » et a signé, dans un ouvrage collectif, une communication sous le titre « Au-delà de l’élitisme et du populisme » (dans Marc Feix, Marie-Jo Thiel et Paul H. Dembinski (dir.), Peuple et populisme, identité et nation, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, coll. Chemins d’éthique, 2020).
Description
- Format : 155 x 240 mm.
- Nombre de pages : 176 pages.
- ISBN : 978-2-918783-18-3.
- Prix public : 18 €.
- Parution : mars 2021.
- Lieu d’édition : Ploemeur.